Pour les 90 ans de mon parrain

Publié: avril 26, 2024 dans Billet d'humeur

J’ai l’immense chance de t’avoir pour parrain, cher oncle Jean-Paul, ce qui fait en sorte que tu as toujours eu une place d’honneur dans mon cœur. Tu es mon oncle Plus-Plus. Cette tradition est extraordinaire, surtout quand le choix fut aussi merveilleux pour moi.

Nous partageons un amour pour la musique, que tu as transmis à ta descendance. Je ne suis pas une Thibault, mais c’est tout comme, car la guitare fait partie de ma vie grâce à toi… et peut-être un peu malgré toi. Oh, tu étais fâché quand tu as su que j’allais jouer sur la guitare que tu avais laissée dans notre vieille maison à Mont-Brun, qui te servait de chalet d’été. Surtout parce qu’on entrait sans permission, Nicole et moi, pour jouer la mélodie de « Jeux interdits » sur la corde de Mi. Jeux interdits… c’est le cas de le dire. Mais c’est tout ce qui nous intéressait dans la maison, cette guitare, rassure-toi. C’est grâce à elle que j’ai attrapé la piqûre et fait mes débuts sur cet instrument, qui furent suivis d’un baccalauréat en interprétation, rien de moins. Alors, donc, tu n’as pas aimé qu’on entre chez toi, ça se comprend, et dès que tu l’as su, l’instrument est disparu du salon, mais pas mon envie d’en jouer. Il ne me restait plus qu’à m’inscrire au cours de musique à la polyvalente l’automne suivant pour confirmer ma passion et avoir à nouveau accès à un instrument. Quand la musique entre comme ça dans notre cœur, elle n’en ressort jamais. Quand nos doigts savent comment créer de la musique à partir d’un bout de bois et de quelques cordes, c’est une sensation indicible et je la partagerai toujours avec toi.  

« Mon parrain à moi a son propre avion ». J’étais fière de le dire à mon chum François, cette fois, car c’est lui qui avait cette passion. Comme tu as dû en éprouver du plaisir à voler dans les airs… sauf quand ton avion a eu des ennuis de moteur en plein vol. Hou-là-là, grâce à tes talents, tu as réussi à amerrir sans trop de casse. Seul un vrai bon pilote comme toi a pu garder son sang-froid dans une situation aussi stressante. Mais la plupart du temps, ce devait être une pure merveille de voir le monde du haut des airs. Tu en as bien profité et tu en gardes sûrement de beaux souvenirs.

Tu es un conteur que j’ai toujours eu plaisir à écouter. Ce n’est pas donné à tout le monde de captiver un auditoire comme tu sais le faire. Moi je suis meilleure avec l’écriture. En tout cas, j’espère que tu as plaisir à me lire jusqu’ici, car j’en ai beaucoup à penser à tout ce que tu représentes pour moi.

Tu es un bâtisseur, si habile de tes mains, et ça aussi, tu l’as transmis à tes enfants. Ton petit dernier en a même fait un métier. Tu as su construire autour de toi une belle famille unie, dont la chaleur et l’amour t’enveloppent et te protègent aujourd’hui, bien mieux que les murs de ta maison ne pourront jamais le faire.

90 ans, c’est un chiffre imposant, qui donne à lire entre les lignes toute une vie remplie de joies et d’épreuves que tu as traversées avec à tes côtés ta compagne tant aimée.

Merci mon oncle Jean-Paul, d’être un parrain si adorable. Joyeux anniversaire. Je t’envoie tout plein d’amour. Ta filleule Francine

commentaires
  1. François Abraham dit :

    Un bel hommage bien mérité. Il en a de la chance!

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